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21 décembre 2006

Focus sur : la politique parisienne des déplacements par D. BAUPIN

Airparif confirme la diminution de la pollution à Paris et plus encore des gaz à effet de serre

Depuis 2001, que n’a-t-on entendu sur l’impact de la politique des déplacements parisienne sur la pollution ? Selon certains, « la pollution augmenterait du fait des embouteillages ». Selon Mme de Panafieu, elle ne diminuerait que de 3% par an « comme précédemment ».

Des économistes, abusant de leur étiquette de « scientifiques » (MM. Prudhomme et Kopp), avaient même « démontré » l’augmentation de la pollution de l’air ! Malgré l’alerte du directeur d’Airparif, M. Lameloise, qui n’hésitait pas à qualifier leur « étude » de « calculs de coin de table », celle-ci avait bien imprudemment été largement relayée.

L’étude réalisée par Airparif et rendue publique sur le site de la Ville de Paris, qui constitue par sa méthodologie et son ampleur une première nationale, permet enfin d’apporter des réponses claires :

1. Les émissions d’oxydes d’azote dues au trafic routier auront diminué de 32% à Paris entre 2002 et 2007.  Dans cette baisse, 1/5 sont directement attribuables à la politique des déplacements de la ville, le reste étant du à l’évolution des moteurs.

2. Cette baisse permettra de respecter la valeur limite réglementaire de pollution en 2007 sur 440 km de voies (sur 900 km) au lieu de 160 km en 2002. Mais sur toutes ces voies la concentration sera encore supérieure à l’objectif de qualité de l’air à atteindre en 2010.

3. Sur 730 km de voirie la pollution aura baissé entre 2002 et 2007 (dont 140 km sur lesquels elle aura beaucoup baissé, notamment Magenta, Clichy Rochechouart, Jaures, Port Royal, St Marcel, Montparnasse) ; sur 100 km elle sera restée au même niveau ; sur 20 km elle aura augmenté, du fait de reports de trafic et de la géométrie particulière de certaines voies encaissées.

4. Les émissions de gaz carbonique (responsable de l’effet de serre) auraient du diminuer de 11% du fait de la politique des déplacements parisienne. Elles ne diminuent « que » de 9% du fait de l’évolution technique négative des véhicules (augmentation du poids, 4x4,...).

Plusieurs enseignements peuvent être tirés de ces résultats :

1. La politique parisienne a bien contribué à la réduction de la pollution de l’air dans la capitale (-1% chaque année, qui s’ajoutent au -4% dus à l’évolution des véhicules, soit au total -5% chaque année). Cette réduction (-6%) est inférieure à la diminution de la circulation automobile. Comme le note l’étude d’Airparif, cet écart résulte notamment de l’accroissement simultané des 2 roues motorisés et des véhicules utilitaires légers de livraison.

2. Les résultats de l’étude d’Airparif confortent la politique parisienne des déplacements dans la lutte contre le dérèglement climatique. Alors que celle-ci contribue à la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans la capitale (-11%), l’action (ou plutôt l’inaction) des constructeurs de véhicules l’entrave (sans notre politique, les émissions auraient augmenté de 2%). Rappelons que la France s’est engagée à diviser par 4 ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 (et pourtant, entre 1990 et 2005 les émissions dues au transport routier sur l’ensemble du territoire national ont augmenté de 23% !). Au moment où Arnold Schwarzeneger, gouverneur de Californie, attaque en justice les constructeurs automobiles, la Commission Européenne reste dramatiquement inactive !

Ces résultats montrent que, si nous sommes sur la bonne voie, beaucoup reste à faire pour atteindre les niveaux de qualité de l’air fixés par l’Union Européenne d’une part, et respecter les accords de Kyoto sur le changement climatique d’autre part. 6 ans ne suffisent pas pour inverser plusieurs décennies de priorité absolue à l’automobile. Il faut poursuivre.

Ultime commentaire : nos adversaires disaient

-que notre politique aggrave la situation du commerce : FAUX. Les réactions des commerçants eux-mêmes et les études de la CCIP sur Magenta, rue du Commerce, les Maréchaux, etc. sont venues montrer l’inverse

-que notre politique aggrave l’insécurité routière : FAUX. Les chiffres de la Préfecture de Police ont montré que c’est nous qui avons diminué de façon considérable le nombre d’accidents mortels dans Paris

-que notre politique ne se traduit pas par une augmentation de l’offre de transports collectifs : FAUX. Depuis que le Stif est décentralisé (et donc plus entre les mains de nos adversaires) nous avons engagé un accroissement historique de l’offre (RER, transilien, métro, tram, bus) à Paris et en banlieue

-que notre politique n’est pas soutenue par la population : FAUX. Les sondages effectuées notamment par des organes de presse qui ne nous sont pas favorables ont montré, les uns après les autres, que la population comprenait et soutenait cette politique, au point de demander qu’elle soit poursuivie

-que notre politique oppose parisiens et habitants de banlieue : FAUX. Les sondages effectués auprès de ces derniers, et les réunions de travail menées avec les collectivités riveraines ont montré au contraire une convergence d’analyse et d’orientations, un sentiment commun d’une communauté de destin

-que notre politique aggrave la pollution de l’air : FAUX. L’étude d’Airparif montre au contraire que notre politique a non seulement contribué à réduire la pollution de l’air, mais que sans elle les émissions de gaz à effet de serre auraient été encore plus importantes !

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